mardi 5 octobre 2010

Note de tendance d'Octobre 2010

Relance : cela peut paraître étonnant à première vue mais pour le CAC 40, septembre a été le meilleur mois de rentrée depuis 1997 et pour le célèbre Dow Jones avec + 7,8 %, c’est le meilleur septembre depuis 1954.
Une certaine embellie de dessine sur le plan macroéconomique. Les craintes de rechute en récession se sont atténuées au cours des dernières semaines.
Toutefois, suite à la grande messe annuelle des conseilles financiers (Patrimonia à Lyon), la plupart des professionnels n’y voit pas le début d’un rallye. La majorité s’attend à une fin d’année en yo-yo, avec une tendance légèrement haussière.

Mon conseil : revenir sur les marchés avec des garanties à la baisse et essayer de prendre une partie de la hausse. Marchés émergents, pourquoi pas.

Réforme : Alors là, les réformes ont du plomb dans l’aile, que ce soit la fiscalité verte ou la baisse des prélèvements, sans parler de la déduction des intérêts d’emprunt, c’est une histoire de déficit budgétaire énorme et il ne faut pas perdre la confiance des investisseurs (garder la note AAA).

Retraite : il est clair que je n’ai pas de réponse, une seule certitude et deux questions :

Ma certitude, il faut garder la retraite par répartition, c’est la fierté de notre système, j’y suis attaché et j’en suis fier.

Mes questions,
1°) Comment peut-on comprendre que, depuis tant d’années, personne n’a eu le courage politique de mettre quelque chose en place ? On savait que les personnes nées entre 1945 et 1955 seraient nombreuses et même très nombreuses et que les caisses de retraite seraient en déficit. Faut-il avoir tous fait la même école et avoir la même réflexion pour penser que cela s’arrangerait tout seul ?.
Allez, en 1965 et 1969 on ne se doutait pas, nous étions dans en plein milieu des 30 glorieuses et la production battait des records, on consommait, on consommait !
En 1974, crise pétrolière, nous devions avoir une idée un peu plus précise des difficultés à venir et des conditions des départs en retraite par rapport à la démographie de l’époque.
En 1981 et 1988, là, nous savions, les familles faisaient moins de deux enfants par couple (1,89 pas facile comme résultat) et bien sûr les résultats étaient prévisibles et comme en 1995 ou 2002 nous espérions la CROISSANCE.
Mais avant tout je pense que c’est un manque de courage politique et cela a été plus facile d’envoyer la « patate chaude » à son voisin. Vous vous rendez compte une caisse de solidarité crée en 1974 et alimentée année après année, droite ou gauche peu importe, aurait sauvé la répartition, le seul créneau de chacun. Un rêve !
2°) pourquoi personne ne parle et n’accepte que sur 50 ans, nous avons gagné 15 ans d’espérance de vie, comment ne pas prendre cet allongement d’espérance de vie en compte ?
Je me rappelle de mon grand-père à 70 ans, c’était un vieux monsieur, aujourd’hui à 75 ans les couples ont plein de projet et plein d’envie de vivre, c’est formidable, mais comment faire
comme si cela n’existe pas ?

Rigueur : non ! non ! pas rigueur, une stratégie d’assainissement de nos dépenses, pas d’augmentation d’impôts, mais à part les impôts, les prélèvements obligatoires vont faire du triple saut, les niches fiscales sont rabotées, et la dette, comment faire comme si elle n’existe pas ?
La dette : plus de 23 000€ par Français ! la dette nationale atteindra 86,2 % du PIB, si on ne fait pas quelque chose aujourd’hui, demain les marchés ne nous feront pas de cadeau, et il faut pouvoir continuer à se financer à un moindre coût.
Voilà en quelques mots ma vision de la situation, mais je sais que nous avons aussi en nous de grandes capacités à nous dépasser et je suis sûr que les années à venir vont être fertiles en innovations et en capacité à rebondir.
La France et ses habitants (tous ses habitants) sont capables de relever les plus grands paris, on va le prouver !

Revenir sur les marchés, oui j’y crois
Je suis à votre entière disposition pour vous rencontrer.

Tout le Groupe Arcanes Associés reste entièrement à votre disposition.

Christian Vantieghem
Président du GIE Arcanes Associés

4 commentaires:

  1. facile, facile, derrière son ordi !!

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  2. Cher Christian,
    Il manque au moins deux R
    Révolte
    Révolution
    ça arrive !!

    Jean6claude

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  3. Salut Christian,



    Ta note de tendance est égale aux précédentes : concise et bien affinée.



    Evidemment, je partage ton point de vue sur ton analyse de la réforme des retraites. Le principe de la répartition reste un héritage équitable et humaniste du comité de la Libération, d’aucuns l’oublient un peu vite, en particulier ceux, nombreux, qui étaient du coté du manche sous l’occupation.



    Cependant, tu le dis, le profil de la pyramide des âges a beaucoup changé en 60 ans avec pour principale conséquence, une diminution dangereuse d’un point de vue économique du taux : actifs sur retraités.



    Alors comment préserver ce système de solidarité ?

    Il faudra bien contenir les fissures de cet édifice social, provoquées par déséquilibre entre recettes et dépenses.

    La solution sera probablement d’ instiller une proportion de retraite par capitalisation pour rendre le système plus flexible et finalement le sauver. Il faudra , contrairement aux « Fonds »américains qui recherchent les rendements les plus élevés, élaborer un concept moins risqué protégeant le capital investi, avec pour contre partie une rénumération "pépêre", style Caisse d’Epargne.



    Quant au problème de la dette.

    C’est l’affaire de tous ; celle de nos dirigeants (de droite comme de gauche) qui n’ont pas pris et ne prennent toujours pas de décisions individuelles, fortes et exemplaires pour diminuer leur train de vie aux frais de l’Etat, ou les décisions politiques courageuses qui s'imposent telles que la mise en place de certaines réformes nécessaires, ou celle de se désengager de guerres lointaines coûteuses et inutiles…

    C’est aussi l’affaire des citoyens, dont trop abusent du bien public quand ils ne le détériorent pas, qu’il soit matériel ou immatériel sous la forme d’aides ou de prestations sociales.

    Dans toutes les strates de la société française le civisme se fait rares. Il est temps de revenir à l'éducation civique dès le plus jeune âge.



    Voilà ! J'avais envie de parler; je reviens de Lorraine où j'ai passé 5 jours à réparer plein de choses dans la maison de ma maman.




    Je t'embrasse .




    Amitiés





    Jean-Claude

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  4. oui je suis d'accord avec ton analyse J-C

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